L’un des moments, voire « le » moment le plus fort de toute cette époque : l’orchestre symphonique d’europe accompagne l’accueil de Nelson Mandela en France par le président François Mitterrand, le 6 juin 1990 sur le parvis des droits de l’Homme baptisé de la sorte il y avait à peine cinq années (1985).
Libéré quatre mois avant, le 11 février 1990, Nelson Mandela engageait une tournée des capitales pour convaincre les pays de durcir les sanctions contre le régime de Prétoria jusqu’à la complète abolition de l’apartheid. Devant le parvis se massent les militants des droits de l’Homme qui, par leur action, ont soutenu jour après jour le chemin de sa libération. La liesse est immense. Nous sommes aux premières loges.
L’orchestre, ce jour là, est constitué exceptionnellement de 100 violonistes et est placé sous la direction de Didier Lockwood. Sous un temps épouvantable, apparaissant entre les fumigènes sur fond de Tour Eiffel, il interprète une version orchestrale de « Nkosi Sikelel’ iAfrika » (Dieu Sauve l’Afrique) composé en 1897 par Enoch Sontonga, à l’époque hymne de ralliement de l’ANC.
Du magnifique discours du Président François Mitterrand on retiendra en particulier cette phrase « Eh bien, si la France est la patrie des droits de l’homme, elle est la vôtre mais au moment même où vous êtes parmi nous, comment oublier que vous n’êtes pas même citoyen de votre propre pays, vous qui en êtes l’incarnation et le symbole pour le monde entier et cependant plus dénué de droits qu’un étranger dans la terre de ses pères« .
Vidéo #1 : Accueil de Nelson Mandela par le Président de la République française, François Mitterrand, au son de Nkosi Sikelel’ iAfrika.
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